Dans cette contrée réputée pour ses fruits et légumes où rien ne manque, les hommes n’eurent que l’embarras du choix pour s’installer : sites escarpés (traces d’habitats troglodytes), plaines et plateaux fertiles, petites rivières vives (la Masse actionna près d’une vingtaine de moulins entre Laugnac et son embouchure dans la Garonne) et surtout berges de la Garonne où se développa l’activité portuaire qui fit la richesse de Port-Sainte-Marie, cité marchande, et du village de mariniers de Saint-Laurent sur l’autre rive (atelier de cordage).

On a décelé quelques vestiges des temps romains : ancienne voie à Clermont-Dessous et Port-Sainte-Marie, avec passage de la Garonne au guet de Thouars où la voie romaine rejoignait la fameuse Ténarèze.

La plupart des églises et châteaux ont été édifiés entre le XIe et le XIIIe siècle. Témoins de cette époque, l’église romane de Clermont-Dessous (XIIe) et le château voisin (achevé au XVe), l’église fortifiée de Bazens, l’église du Temple au Port, édifiée au XIIe par les moines chevaliers et l’église de Saint-Laurent.

A Port-Sainte-Marie, l’église paroissiale du XVe était dédiée à la vierge, patronne de la ville. Les mariniers se plaçaient sous la protection de Sainte-Catherine : à voir dans l’église Notre-Dame, « le bateau des processions ». Ailleurs, dans la ville, existaient deux confréries de pénitents (blancs et gris) apparues au XVIIe, dont les bâtons de procession sont exposés dans l’église Notre-Dame. De la ville du Moyen-Age subsistent encore quelques quartiers avec maisons à colombages et fenêtres à meneaux.

N’oublions pas enfin que Port-Sainte-Marie reçut en ses murs la Reine Mère Catherine de Médicis, qui y séjourna quelques semaines, et sa fille la Reine Margot, venue de Paris.