Une magnifique promenade, le Désert, débouchait sur la rue Royale joignant la rue de la Cale, sacrifiée, elle, délibérément pour la Nationale. La première saignée qui vit le sacrifice des maisons de maîtres de bateaux, fut, en 1860 le passage de la voie ferrée ; celle-ci isola du village la rue Royale et le merveilleux site du Désert. La nationale passait alors en ville dans l’axe principal.
En 1956, le trafic s’intensifiant, les camions se frayant difficilement le passage, s’accrochant aux avant-toits du XIVème siecle, les autorités décidèrent la déviation de cette nationale sur les berges, et la démolition en 1963 du magnifique pont suspendu, malgré le désir des Portais et Laurentais de le conserver au moins en passerelle piétons. La rue de la Cale et les jardins disparurent, et c’est avec un serrement de cœur que les Portais virent tomber les ormeaux séculaires du Désert, lieu de fêtes et de promenades. Cette urbanisation vit la démolition de 41 maisons pour le train et 19 maisons pour la route.