La pêche
La pêche en Garonne a tenu au travers des siècles une place importante dans l’activité des gens de rivière et l’alimentation. Outre les espèces sédentaires (barbeaux, chevesnes, gardons, carpes, anguilles, …), le fleuve était fréquenté aussi par les espèces venues des eaux salées pour se reproduire dans les nombreuses frayères que constituaient les bancs de galets ou les fonds graveleux.
Ces poissons migrants portent les noms de muges (ou mulets), lamproies, saumons mais surtout aloses et esturgeons (créacs).
Les pescaïres, pêcheurs professionnels, piégeaient les transhumants avec des filets de taille variable :
- Les birols : filets tournants placés sur un bateau face au courant qui fait tourner 2 poches déposant leur proie dans le fond du bateau.
- Les sennes : grands filets, lestés de plomb, porteurs de liège en surface.
- Les éperviers et les couls.
LE CREAC
L’anse de Port-Sainte-Marie située entre le fort de Balan et la pointe de l’île du même nom était fort renommée pour sa richesse en créacs (esturgeons). Le poids moyen pour les mâles variait de 25 à 40 kg quand celui des femelles pouvait atteindre jusqu’à 120 kg.
La pêche classique à l’esturgeon se pratiquait en bateau et à l’épervier.
Ce n’est qu’après la 2ème guerre mondiale que les œufs recueillis sur les femelles étaient vendus pour la préparation du caviar.
Ci-contre Marceau Thouens - Pêcheur professionnel (photo datant d'après la 2ème guerre mondiale)